Aveu de vulnérabilité

Comme j'ai davantage de temps dernièrement, j'ai pu lire plusieurs blogues d'enseignant. Je les vois livrer leurs inquiétudes de façon quasi quotidienne et ça me porte à réfléchir... Dans mon métier et dans ma vie en général, je pense avoir de la difficulté à exposer mes faiblesses. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais me montrer sous un jour plus vulnérable demeure difficile pour moi.

Peut-être est-ce lié aux demandes que le milieu scolaire à face aux enseignants. Nous sommes tellement poussés, tellement encouragés à devenir de super profs qui participent à toutes les activités scolaires, qui montent de gros projets, qui sont à la fois des prévôts de disciplines, des infirmiers, des pères et des pseudo-psy prêts à tendre l'oreille à la moindre occasion... Avouer ses torts semble diamétralement opposé comme action. On ne pourrait imaginer quelqu'un d'aussi performant se placer dans une position aussi sans défense.

Pourtant, il est clair que l'apparence du cygne gracieux ne peut être supportée que par le travail acharné des pattes sous l'eau... Les dessous de l'enseignement ne sont pas toujours aussi impeccables et l'on doit se permettre de vivre ces expériences où l'on n’est pas efficace à 100 %. J'ai donc décidé que ce blogue deviendrait de plus en plus près de la vraie vie, avec ses imperfections et ses aventures quelquefois maladroites. Je dis tout de suite que je ne suis pas sûr de réussir et j'avoue dès à présent que je ne serai peut-être pas efficace dans le défi que je me lance.

C'est mon premier aveu de vulnérabilité!